
Etats généraux de l’alimentation : le juste prix de nos productions est la priorité
Les agriculteurs attendent de ces débats une avancée sérieuse et constructive sur le sujet de la création et de la répartition de valeur.
En effet, les agriculteurs vivent une crise sans précédent. Il s’agit avant tout d’une crise économique due à des prix de vente qui ne couvrent pas les coûts de production. Un agriculteur sur deux a vécu avec moins de 350 euros par mois en 2016.
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Le diagnostic de la filière alimentaire
Face à cette situation dramatique, la problématique centrale des Etats généraux de l’alimentation doit être celle du prix payé aux agriculteurs. Cette priorité, le président de la République l’a clairement exprimée tout au long de la campagne présidentielle et dans son discours au lycée agricole de Limoges-Les-Vaseix le 9 juin dernier.
Le Ministre de l’Agriculture, Stéphane Travert organisera donc ces Etats-Généraux de l’alimentation autour de la création et de la répartition de la valeur dans la chaîne alimentaire, du producteur au consommateur.
Si le dogme du prix bas est brandi en étendard par la distribution, c’est aussi et surtout un appel d’air pour l’alimentation low cost qui est proposée aux consommateurs. Ce schéma de distribution est donc déstructeur de valeur pour l’agriculture française, fleuron économique de notre pays. En effet, les efforts consentis par les agriculteurs français pour produire dans le respect des normes sanitaires, environnementales, de bien-être animal, depuis de nombreuses années, doivent engendrer un retour de valeur.
Dans le même temps, les prix ne se négocient pas de la même façon dans toutes les filières. Ainsi, la volonté politique sur ce sujet doit amener de véritables solutions et outils permettant de une négociation circonstanciée dans les filières agricoles.
Les agriculteurs ne peuvent plus être la variable d’ajustement des autres acteurs de la chaîne dont les marges ne cessent d’augmenter, là ou le maillon de production peine à couvrir ses coûts de production.
Grâce à la consultation citoyenne qui accompagnera les ateliers de travail, nous souhaitons également nouer un pacte citoyen, économique et sociétal qui relie davantage les français avec leur agriculture.