Parole de responsable : Jean-René Menier, vice-président de la FDSEA et président de la station de Kerguehennec

Expression de Jean-René Menier, vice-président de la FDSEA du Morbihan et président de la station de Kerguehennec

50 ans déjà !

La plupart d’entre nous n’étaient qu’en culottes courtes ou tout simplement à l’état de projets potentiels mais l’agriculture morbihannaise se dotait d’outils indispensables : des stations de recherche dont Kerguéhennec.

De l’introduction du maïs au binage piloté par caméras et GPS, cette station accompagne et a toujours accompagné les défis avec pragmatisme et sans renier les choix antérieurs.

J’ai l’habitude de dire, me concernant, que les choix que j’ai fait étaient les bons comptes tenus des éléments de décisions du moment. Après si ces choix « paraissent » mauvais quelques jours, mois, années plus tard, ce n’est qu’une vue de l’esprit. Il est tellement facile de venir avec des « t’avais qu’à » ou des « t’aurais dû ». Chaque jour appelle de nouvelles décisions dont certaines pour corriger des décisions antérieures.

Le travail de pilotage d’une station est du même ordre. Accompagner les agriculteurs sur le choix des meilleurs herbicides, fongicides etc… était indispensable. Tester aujourd’hui les points de ruptures des systèmes de cultures à 75% de réduction des phytos l’est tout autant.

L’accompagnement des agriculteurs, c’est cela, c’est autant les OAD, la conduite sous couvert, les nouvelles opportunités de cultures que la mise en place d’effaceurs de traces sur un semoir à maïs pour limiter les transferts de produits. C’est prendre les risques techniques et en analyser les impacts : impacts financiers bien sûr, de biodiversité aussi, c’est aussi analyser la durabilité de nos exploitations face aux demandes sociétales souvent contradictoires.

Tout ceci, pour nous aider dans nos décisions individuelles et collectives, y compris syndicales, pour répondre à ces questions.

Oui, non, faisabilité, et à quel coût économique, technique, avec quels impacts sur l’alimentation de nos concitoyens de France, d’Europe, du reste du Monde ?

Il n’y a pas de modèle agricole unique. Le Modèle Agricole Breton est un modèle de diversité n’en déplaise à certains.

C’est aussi le sens de l’étude Bretagne 2040 à laquelle j’ai participé sur la place du végétal.

Vous pourrez découvrir ces 5 scénarios qui vous seront présentés.

Je vous invite à venir regarder l’avenir à Kerguéhennec les 9 et 10 juin !